Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/10/2011

Le Druidisme

Le Druidisme ancien et le Druidisme contemporain

 

Pourquoi scinder le Druidisme en deux époques ?

 

Tout d’abord, parlons du Druidisme de l’antiquité dont l’imagerie populaire du XIXème siècle nous montrait des hommes vêtus de blanc coupant des branches de gui dans les chênes. Ce cliché fut ensuite bien entretenu par une célèbre bande dessinée qui mit à l’honneur nos irréductibles ancêtres Gaulois.

En fait, nous ne savons pas grand-chose du Druidisme antique si ce n’est que par des textes d’auteurs grecs ou romains. Comme les Druides n’écrivaient pas…

Ainsi, l’histoire des Druides et du Druidisme s’écrit par les vainqueurs. Pline l’Ancien puis César lui-même écrivirent quelques pages sur les Druides.

Chez les Grecs Strabon et Diodore de Sicile, on trouvera également plusieurs textes qui expliquent ce qu’étaient les Druides et leurs différentes activités.

 

Les spécialistes contemporains, Françoise Le Roux et Christian Guyonvarc’h expliquent que l’origine du mot « Druide » vient de « dru – wid – es », ce qui veut dire « les très savants ».

En effet, les auteurs antiques cités ci-dessus sont unanimes sur les connaissances que possèdent les Druides, tant en matière de médecine, de justice que de divinations.

Selon Strabon, les Druides se divisent en « trois sortes d’hommes : les Bardes qui sont chanteurs et poètes, les Vates qui sont sacrificateurs et physiologues et les Druides qui, outre les sciences de la nature, étudient la philosophie morale ». Voilà une division tripartite que nous retrouverons dans le Druidisme contemporain, avec certaines nuances d’importance.

 

Ce qui est également important de mentionner dans le Druidisme antique et la spiritualité celtique, c’est l’incroyable diversité des divinités. Le « Panthéon » Celtique contient un nombre considérable de noms de Dieux ou de Déesses. Ceci peut paraître déroutant, mais en fait, tous ces noms ne sont que des aspects différents de divinités majeures qui font remonter petit à petit au « concept » de « Grand Dieu » et de « Grande Déesse », principe duel complémentaire de toute l’évolution de la vie.

 

L’émancipation romaine et surtout l’uniformisation de la religion chrétienne va lentement éteindre la spiritualité de nos ancêtres. En outre, comme les Druides n’écrivaient pas, les témoignages directs n’étaient que verbaux et ils s’annihileront avec le temps… sauf que de nombreux récits d’épopées légendaires Irlandaises ou Galloises véhiculeront l’Ancienne Tradition sous des aspects souvent à peine christianisés. L’île d’Iona au large de l’Ecosse verra même naître une forme de christianisme… celtique !

En Gaule et en Germanie, les textes de l’épopée du Graal seront également très proches d’une spiritualité essentiellement celtique.

 

Mais il y a rupture avec le Druidisme exclusif…

 

Au XVIIIème siècle, le christianisme trouve de plus en plus de contradicteurs, tout du moins dans sa forme extérieure. En Angleterre, des érudits de tous bords vont faire renaître le Druidisme de ces cendres. Tout d’abord un groupe ésotérique, dont le chef était John Toland, va créer le Druid Order. Un autre mouvement verra le jour avec Henry Hurle, « l’Ancient Order of Druid ». Contrairement au Druid Order qui était initiatique et spirituel, l’A.O.D. sera plutôt une sorte de « club » mutualiste. Quelques années plus tard, un Gallois, Edward Williams, sous le nom de « Iolo Morganwg », créera un mouvement Bardique dont beaucoup de groupes druidiques bretons contemporains seront les héritiers. Ces trois branches auront une orientation encore teintée de christianisme et seront prioritairement réservés aux hommes.

 

De nos jours, il existe de nombreux groupes qui se réclament du Druidisme. Tous proviennent de cette résurgence du XVIIIème siècle.

La quasi-totalité des groupes contemporains est sensiblement axée sur une hiérarchie correspondante à l’ancienne tradition : le Barde, l’Ovate et le Druide. Entre temps, des groupes modernes ont créé des « grades » de « Marcassin », ou de « Mabinog », c'est-à-dire des postulants à entrer dans un cercle ou une clairière druidique. En haut de la hiérarchie, d’autres fonctions ont été crées, dont celle de « Grand Druide ».

 

En ce qui concerne la Clairière LES ETOILES D’ARTIO, elle dépend de l’ORDRE DES BARDES, OVATES ET DUIDES (OBOD) dont l’origine remonte au Druid Order de Toland.

 

 

L’OBOD

(Texte extrait du site de la Clairière « sœur » des Carnutes)

 

Basé en Grande Bretagne, l’Ordre des Bardes Ovates & Druides (Order of Bards Ovates & Druids—OBOD) compte vraisemblablement quelque dix mille membres aujourd’hui de par le monde, sur les cinq continents. L’Ordre, issu du Most Ancient Order of Druids, fondé par John Toland, a été formé en 1964 à la mort du Chef élu, Robert MacGregor-Reid, par Philip Ross Nichols, connu au sein de l’Ordre sous le nom de Nuinn.

Nuinn fut un homme d’exception, aux talents multiples. S’il prit la décision de former l’Ordre, c’est notamment qu’il était convaincu que le Druidisme avait la vocation de se développer à l’époque actuelle.

L’Air du temps était en effet propice à l’émergence de nouvelles formes de spiritualité, dont la Wicca de Gerald Gardner, avec qui Nuinn était lié d’amitié. Mais pour que cet avenir auquel il était promis puisse se réaliser, le Druidisme devait d’abord se libérer d’un certain carcan : une image et des pratiques d’un autre âge acquises durant les siècles précédents, avant de pouvoir répondre à l’attente des hommes et des femmes du 20ème siècle. Justement, Nuinn était persuadé que les femmes devaient, dans le nouvel Ordre, être aussi nombreuses que les hommes et bénéficier des mêmes possibilités d’accéder aux responsabilités donc, une mixité, sans discrimination aucune. Nuinn était surtout très attaché à la Nature, au concept d’une vie en symbiose avec et respectueuse d’Elle. Il s’appliqua à faire sortir le Druidisme des salons, des salles de conférence, des manifestations mondaines, pour le camper dans les bois, les landes, les champs et sur les collines. Mais Nuinn croyait aussi, fermement, au potentiel des sciences et des techniques du futur, sinon pour assurer le bonheur de l’humanité, du moins pour lui en donner les moyens, pourvu qu’il s’y emploie. Pour lui, cette utopie était un rêve tenace, qu’il vit là, tout proche, à la portée de nos sociétés postmodernes.

Mort subitement en 1975 de crise cardiaque, il n’avait pas encore, semble-t-il, envisagé sa succession, bien qu’autour de lui se soit formé un noyau de fidèles et qu’il ait touché la vie de grand nombre de gens, dont des jeunes notamment, en raison de sa carrière dans l’enseignement. Cependant, personne d’emblée ne s’est senti en mesure de le remplacer. Treize ans durant, l’Ordre a vécu sous la responsabilité provisoire de John Brant, un peu en “autogestion” pourrait-on dire, jusqu’en 1988.

C’est en cette année que Philip Carr-Gomm, l’actuel Chef élu de l’Ordre, s’est laissé convaincre de se charger de cette fonction. Psychologue de formation et de profession, Philip s’est fixé comme objectif non seulement de poursuivre l’œuvre entreprise par Nuinn et de classer et conserver le corpus d’enseignements et de matière littéraire de celui-ci (dont les textes étaient venus souvent se nicher dans des endroits insoupçonnés), mais aussi d’assurer le rayonnement dans le monde d’un Druidisme pour l’avenir qui se veut résolument dynamique et proactif. C’est dans ce but notamment qu’il a conçu et mis en place un système de formation druidique réparti en trois niveaux, soit Barde, Ovate, et Druide, et qui repose sur des cours par correspondance et un encadrement par des tuteurs. Ces cours se destinent a priori à un public très ouvert, sous simple condition d’aimer et de respecter la Terre. Le Druidisme y est présenté non pas comme une religion, mais comme simple spiritualité ou philosophie. Aussi admet-on la possibilité de cumuler les pratiques druidiques de l’OBOD avec des religions diverses, polythéistes, mais aussi monothéistes. On se rend compte donc que l’Ordre sert à former aussi bien des “druidisants” que des personnes envisageant de s’engager intensément dans le Druidisme, d’en faire leur religion, voire d’y œuvrer officiellement. Certains jugeraient que le Druidisme véhiculé par l’OBOD possède les défauts de ses qualités, qu’il n’est pas assez exigeant, qu’il évite la sélection, qu’on a du mal à définir sa place exacte sur l’échiquier. A moins que le tri ne se fasse tout naturellement, au fur et à mesure, en somme, sans dire son nom ?

A l’appui de l’action de l’Ordre, Philip Carr-Gomm est, à titre d’auteur ou d’éditeur, à l’origine d’un nombre assez important de livres, ainsi que d’outils supports d’enseignement, de divination, ou de méditation.

 

 

Les trois fonctions du Druidisme à l’OBOD

 

¤ Le Barde

 

Le Barde de l’OBOD travaille principalement sa reconnexion entre le sacré et le profane, ainsi que  la recherche de l’inspiration.

Les contes anciens seront sa matière instructive. Il s’harmonise également avec les éléments qui le composent et qui composent la nature toute entière

Le Barde est porteur de l’Histoire du Druidisme, il est le gardien de l’harmonie et de la justesse du monde. Il est un passeur, un relieur et pour se faire utilise les techniques créatives et artistiques telles que la poésie, le chant, les compositions picturales, etc….

Le Barde est un compositeur inspiré et inspirant

 

¤ L’Ovate

 

L'Ovate de l’OBOD aura une mission de reconnexion avec le Divin et avec le Sacré.

Il  voyage entre les mondes,  il est le Chaman Celte.

Il pratique la médecine naturelle, par sa connaissance de plantes guérisseuses, des arbres, de la médecine holistique. Il sait utiliser les énergies subtiles qui guérissent le corps mais aussi l'âme.

Il pratique la divination, avec les Oghams comme les anciens, mais aussi avec les tarots, l'astrologie ....

 

 

¤ Le Druide

 

Le Druide de l’OBOD n'a pas aujourd'hui le même pouvoir que celui de ses ancêtres, mais sa fonction spirituelle reste entière, voire même s’amplifie quand on observe actuellement le besoin de retour au paganisme et la nécessité de retrouver ses racines et de les ancrer dans le sol.

Le Druide sera le guide, le relieur. Il sera celui qui aura terminé le long chemin de l'apprentissage, il est à la fois Barde et Ovate.

Il va chercher durant chaque rite, mais aussi dans sa vie de tous les jours, le geste, le mot, qui le relie à chaque instant au Sacré et aux Dieux.

C’est un humaniste toujours très proche de la nature.

 

 

 

Apports du Druidisme pour le monde contemporain

 (Extrait du site de l’OBOD)

 

Le Druidisme de l’OBOD apporte de nombreux atouts pour vivre dans le monde actuel :

 

     - Une manière de regarder le monde qui souligne le caractère sacré de toute vie, et la place qui est nôtre dans la vaste toile de la création. Il tient la préservation et la protection de l’environnement passionnément à cœur, et propose une vision du monde qui est écologique, centrée sur la terre, pragmatique, idéaliste, spirituelle et romantique. Il ne scinde pas l’Esprit de la Matière - il offre une spiritualité sensuelle qui célèbre la vie physique.

 

     - Une remise en rapport avec la Nature : il s’agit d’un ensemble de pratiques qui nous aident à nous réintégrer à la Nature, à nos ancêtres, à notre propre corps, et à notre sens de l’Esprit, en ayant recours aux plantes, aux arbres, aux animaux, aux pierres et aux histoires de nos ancêtres selon des moyens spécifiques. Outre ceci, huit célébrations saisonnières nous aident à nous mettre au diapason du cycle naturel, à structurer nos vies tout au long de l’année, ainsi qu’à développer un sens de communauté avec tous ce qui vit. 

 

      - La compréhension que notre vie est un voyage : c’est un ensemble de rites de passage - pour bénir et nommer des enfants, pour le mariage, pour la mort, et pour d’autres stades initiatiques, lorsqu’il s’agit de reconnaître symboliquement notre passage d’un état à un autre.

 

     - Une ouverture à d’autres réalités : c’est une gamme de techniques nous permettant d’explorer d’autres niveaux de conscience, d’autres réalités, l’Autre-Monde. Certaines d’entre elles sont utilisées aussi par d’autres traditions spirituelles ; elles comprennent la méditation, la visualisation, le voyage chamanique, et l’emploi de la cérémonie, de la musique et du chant, mais elles sont pratiquées d’une manière qui fait intervenir une imagerie et une tradition spécifiquement celtiques et Druidiques.

 

      - Le  développement de notre potentiel : c’est une voie de développement de soi qui encourage notre potentiel artistique, nos capacités intuitives et psychiques, et qui favorise notre croissance intellectuelle et spirituelle.

 

     - Un don de la magie : Le Druidisme enseigne l’art de faire matérialiser les idées, l’art de découvrir et puis de nourrir, et d’apprendre comment utiliser, le pouvoir de l’Imbas, de l’Awen - de l’inspiration spirituelle.

 

Enfin, il nous faut mentionner que le Druidisme fait partie de ce que l’on appelle universellement LA TRADITION. Le Druidisme pratiqué par la Clairière Les Etoiles d’Artio ne prétend pas détenir l’exclusivité de la transmission de cette Tradition, et c’est dans cet esprit que nous bâtissons jour après jour notre Clairière. A ce titre, cette citation de Luis ANSA (le Quatrième Royaume) reste fondamentale :

« La Tradition est une. Elle s’est manifestée et continuera de le faire en s’adaptant au lieu, à l’époque, aux hommes et aux conditions de la situation. Aucune de ses différentes formes n’a le droit de se proclamer unique ou d’avoir le monopole de la connaissance ».

 

 

 

triskel.jpg